Qui pour répondre aux cris des réfugiés de Gossi ?
Plus de 5 000 personnes déplacées des zones frontalières avec le Burkina Faso ont fui vers la municipalité de Gossi, à l'ouest de Gao dans le nord du Mali situé à plus de 1 000 km de Bamako. Elles ont fui les menaces terroristes laissant tout ce qu'elles possédaient derrière elles. Mais leurs vies ne demeurent pas sans risques pour autant, elles sont désormais exposées à des conditions de vie très difficiles faisant face à des pénuries d'eau et de nourriture.
L'augmentation des populations réfugiées dans ces camps où les précautions sanitaires ne sont pas prises en compte accroît les risques de contamination à l’épidémie de la COVID-19. Les témoignages et les vidéos parvenues à l'organisation internationale pour la justice et la transparence Imouhagh sont choquants et nous mettent en garde sur des conséquences dramatiques si les organismes et les organisations internationales n'interviennent pas au plus vite.
L'une des personnes déplacées, Mme Wartadhel, nous confie : " La principale raison qui nous a conduits ici c'est l'insécurité, la persécution et les mauvaises conditions de vie. Nous travaillions et certains d'entre nous vendaient du charbon pour nourrir nos enfants. Mais il nous a été interdit l'accès au marché et donc nous nous sommes réfugié ici les mains vides. Nous n'avons plus rien désormais. Nous avons besoin de nourriture, d'eau, des ustensiles de cuisine et des abris pour dormir. Il ne nous reste absolument rien".
Imouhagh Internationale exhorte la communauté internationale et les personnes de bonnes volontés à la nécessité d'intervenir avant qu'il ne soit trop tard.
